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Photo : M.D
Louis Rodolphe doute de la capacité d’enseigner à la Ferrage huit familles d’activités physiques et sportives comme le prévoient les textes.

éducation « NOSSIF pour le 2e collège » remet en cause le choix d’un site qui, selon elle, ne tiendrait pas en compte de « l’intérêt principal, celui des collégiens »Il y avait eu le COSEV (Collectif Sud-Est Vençois) et son opposition farouche à l’implantation d’un second collège à Vosgelade. Il faudra désormais compter sur l’association NOSSIF, comprenez « Non au second site de la Ferrage pour le 2e collège ». L’assemblée constitutive de cette association aura lieu dans les prochains jours (1).

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« Nous nous positionnons très clairement en faveur de la création d’un deuxième collège », précise d’emblée Louis Rodolphe, professeur agrégé d’Éducation physique et sportive (EPS) à la retraite, pressenti pour devenir le président de cette nouvelle opposition à un projet défendu par l’actuelle municipalité, avec le soutien de la conseillère générale Anne Sattonnet.

Pas question donc pour NOSSIF de se priver d’un outil indispensable à relativement court terme. La saturation du collège de la Sine et l’expatriation ad vitam aeternam de collégiens vençois à La Colle et à Saint-Jeannet ne sont pas des situations souhaitables.

Pour autant, la nouvelle association ne veut pas « d’un projet « Canada dry », qui ressemble à un lieu de vie à vocation éducative, cultuelle et sportive sans en être un ». Et, d’après elle, choisir le site de la Ferrage, avenue Colonel-Meyère, ce serait à coup sûr s’exposer à une telle déconvenue.

« On veut faire rentrer au chausse-pied un établissement public local d’enseignement qui n’a pas pour vocation l’aménagement du territoire, mais avant toute chose l’éducation de nos jeunes », estime Louis Rodolphe. « Quelle qualité de vie scolaire, éducative, culturelle, sportive dans cet espace urbain restreint où devrait s’épanouir une communauté de plus de 600 adolescents, plus les personnels enseignants, administratifs, etc. », s’interroge ainsi l’association.

« Pour nous, ce ne sera pas à la Ferrage ou rien… »

Outre l’emplacement, NOSSIF critique d’autres aspects du dossier en cours : le problème du financement des activités d’EPS (lire par ailleurs) ; l’accessibilité au futur établissement ; la création d’un parking souterrain… « Sur ce problème de la sécurité, nous nous tournons vers les parents car ce sont eux qui seront les premiers concernés », confie l’ancien prof d’EPS des Bréguières, à Cagnes-sur-Mer. « Comment en effet justifier la création d’un parking sur trois niveaux, avec des dizaines de véhicules remplis d’essence, sous un collège ? »

Pour NOSSIF, le projet a péché depuis son lancement d’un manque de concertation. Les choses se sont récemment améliorées, avec une entrevue en décembre avec le maire, Régis Lebigre, suivie d’une rencontre lundi dernier avec la conseillère du canton. « Nous avons convenu à cette occasion d’une réunion de travail avec toutes les parties concernées pour discuter du cahier des charges de ce second collège », précise Louis Rodophe avant d’ajouter qu’une entrevue avec l’inspection d’académie a également été demandée par l’association, fixée au 24 de ce mois.

« Une chose est sûre, pour nous, ce ne sera pas la Ferrage ou rien (lire par ailleurs) », ajoute notre interlocuteur. « Nous refusons de nous laisser enfermer dans une telle alternative ».

mdivet@nicematin.fr

(1) La date n’a pas encore été arrêtée.

Michel Divet
Source: Nice Matin